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CRABUS
9 juin 2008

Crabusette à Zarsis

3TUNEZ_21

 

Souvenez-vous, il y a sept mois, j'étais au pays des merveilles, en Egypte.
Aujourd'hui, je m'envole à nouveau pour l'Orient : je vais en Tunisie, à Zarzis près de Djerba.
C'est que j'y prends goût aux voyages ! Et ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ?
Je me sens si jeune si je fais abstraction de mes vieilles douleurs !

 

Allez, c'est parti, je vais vous conter mon petit séjour tunisien, histoire de vous offrir un brin de jeunesse…

 

 

 

Dimanche 25 mai 

 

Le ciel est bleu nordique sur Avignon : traduisez par gris !
Heureusement, le soleil brille dans ma tête, je suis heureuse de partir voir les cocotiers.
Après mes éternelles hésitations pour remplir ma valise, j'opte uniquement pour des tenues estivales et un gilet pour les soirées qui peuvent s'avérer fraîches.
Je scrute le ciel et consulte la météo. Prudente, j'enfile un jean, des mocassins et un imper.

 

 11H15, nous partons à Marseille pour déjeuner au restaurant.
Nous sommes accueillis par des trombes d'eau ! La bonne mère est en larmes !
(Pour les non-provençaux, je
parle de Notre Dame de la Garde sur les hauteurs de la ville.)
Comme Mimie Mathy, j'extirpe un mini parapluie de mon sac, ce qui évite que je sois trempée rien qu'en traversant la rue.
Nous nous installons à une terrasse, face au vieux port. Inutile de préciser qu'ils l'ont protégée avec des bâches en plastique. Ainsi, nous pouvons admirer les gouttes d'eau qui ruissellent, tout en pensant au doux soleil qui nous attend dans quelques heures. 

 

13H50, arrivée à l'aéroport de Marignane. Nous avons réservé une place de parking, ce qui nous oblige à emprunter la navette jusqu'à l'aérogare. Il pleut toujours. 

 

Le décollage est prévu pour 16H10. Nous arrivons deux heures avant comme il est stipulé sur les billets. L'enregistrement prend un certain temps………la station debout est pénible.
Puis la douane : on refait la queue. Comme d'habitude, il faut se dépouiller de tout objet métallique.
Il faudrait filmer le comique de la scène juste après les portiques de la douane où tout le monde renfile sa ceinture, sûr que ça pourrait porter à confusion ! 

 

En salle d'embarquement, après une longue attente, on nous annonce que l'avion a un retard de 35 mn. Ce sont les inconvénients des charters, ils ne sont jamais à l'heure. 

 

17H, ça y est l'avion est prêt à décoller. C'est un Airbus A320 de la compagnie Nouvelair. Nous sommes environ 200 passagers. Je me place près du hublot pour ne rien perdre du paysage. 

 

Vous vous souvenez de mes bouchons d'oreilles lors de mon voyage en Egypte ?
Ce n'était pas concluant, les oreilles étaient restées bouchées et la douleur était présente.
Cette fois-ci, suivant les conseils des internautes, j'ai fait un savant mélange : j'ai pris de la cortisone, anti-inflammatoire devant agir sur les tympans, j'ai sniffé des gouttes pour le nez et j'ai réitéré dans les bouchons Quiès, mais cette fois, j'ai pris la taille enfant. Ben oui ! J'ai le trou des oreilles trop petit pour la taille adulte d'où mon gros problème pour les ajuster la dernière fois !

 

L'avion roule sur la piste et il prend de la vitesse. Je m'applique à enfoncer le bouchon dans l'oreille droite : impeccable, il rentre facilement. J'attaque l'oreille gauche, je m'y prends mal, le bouchon retombe : à terre, évidemment ! Je retire ma ceinture afin de me contorsionner pour retrouver ledit bouchon, tout petit, tout minuscule, de couleur jaune, comme tous les motifs de la moquette ! Je ne le trouve pas. Je fouille alors le siège : toujours pas de bouchon mais le début de la fortune, une pièce de 2 € ! L'avion prend de la vitesse et je n'ai toujours pas retrouvé mon bouchon. Je parviens à m'accroupir et je tâte le sol à l'aveuglette.
Si l'hôtesse me surprend dans cette position, je ne suis pas claire !!
Ça y est, je l'ai ! Maintenant, il faut que je remonte à la surface ! Je suis coincée entre le siège avant et le mien. Je remue mon popotin pour m'extirper, je me rassois vivement, je boucle ma ceinture et j'enfile le bouchon qui par miracle se positionne bien du premier coup et hop, l'avion décolle ! Il était temps ! Le positif dans tout ça, c'est que je suis plus riche de 2 € et par les temps qui courent…c'est déjà ça ! 

 

Très vite, nous montons à 11000 m d'altitude. Il fait frais à l'extérieur, il est affiché -65° et nous volons à 830 km/h. Je retire mes bouchons, je suis un peu sourde mais c'est acceptable.
Je tente de lire, de faire des mots fléchés mais la tête n'y est pas, je préfère regarder par le hublot. On nous offre un sandwich qui ne m'inspire guère et une boisson fraîche, enfin froide… 

 

Déjà l'atterrissage est annoncé, je replace mes bouchons en évitant une maladresse, j'ai suffisamment dépoussiéré mon emplacement. 

 

18H40, nous nous posons à Djerba. Le temps est orageux, il y a du vent mais la température avoisine les 30°, c'est correct !
Direction les tapis où nous devons récupérer les bagages. L'attente est pénible : c'est le pire moment de mes voyages. J'angoisse ! J'ai toujours peur de ne pas récupérer ma valise.
19H40, elle apparaît parmi les cinq dernières : ouf ! Je décompresse et en même temps mon oreille gauche se débouche. 

 

20H05, nous montons dans un bus qui nous emmène à Zarzis.
Thomas Cook a certainement peur qu'on puisse trouver le voyage trop court car nous déambulons dans Djerba pour déposer à cinq reprises un flot de touristes dans différents hôtels. Nous ne pouvons même pas profiter du paysage, il fait nuit ! Malgré tout, nous apercevons plusieurs barrages policiers sur la route : on nous explique que c'est en raison d'une fête juive, par mesure de sécurité au cas où …

 

21H45, nous atteignons enfin notre hôtel ! Bien évidemment, c'est le dernier desservi sur la liste !
Nous qui croyions arriver pour l'apéritif et faire un premier plongeon, c'est raté !
Il est plutôt
l'heure de la tisane pour faire dodo !!
Un petit coup d'œil sur l'hôtel qui nous fait bonne impression.
Nous posons les valises dans le hall et direction le restaurant : on a faim !!!
Un repas nous est servi car le buffet est vide à cette heure là.
Nous partageons une table avec deux messieurs : vous allez voir que le monde est petit, l'un deux habite à 10 kms de chez moi !

 

Après le repas, une halte à la réception pour remplir des papiers, récupérer les clés de la chambre et du coffre. Un magnifique bracelet en plastique jaune très seyant nous est offert. C'est le sésame pour l'accès à toutes les activités mais aussi à toutes les boissons !! 

 

Nous remettons la visite des lieux au lendemain, il est temps de tester la douche et le lit.
La chambre est très confortable, digne du 4 étoiles annoncé dans la brochure. Une odeur de rose flotte dans la pièce : c'est un régal, j'adore ! ça me rappelle ma petite enfance quand ma mère utilisait un savon à la rose.
Nous avons une terrasse avec vue sur les piscines et la mer mais aussi les palmiers. 

 

 

 

Lundi 26 mai 

 

Après avoir fait un gros câlin à Morphée, je me prépare pour attaquer un bon petit déjeuner.
Il est servi sous forme de buffet. Nous sommes obligés de faire des allers et venues jusqu'à la table car nous n'avons pas de plateau : mieux vaut éviter de renverser le café ou le jus de fruit.
Il y a des viennoiseries, du pain tunisien plus compact que le nôtre, du fromage blanc caillé, de la confiture de figues, des dattes sèches, des œufs, de la charcuterie, etc.… 

 

Pour digérer (j'ai bien mangé), nous partons faire une balade sur la plage. Il y a toujours du vent et le soleil n'est pas très franc, mais il fait déjà bon. 

 

Des algues forment un ruban noir dans l'eau et se déposent sur le sable. Quelques tunisiens ratissent mais lentement, très lentement et leur efficacité nous laisse perplexes.
Je ramasse des éponges et os de seiches échoués sur la plage.

 

 

 

Chaque fois qu'un Tunisien nous adresse un bonjour chaleureux, c'est pour nous proposer un service payant : une excursion en bateau, en VTT, en voiture, en 4X4, en scooter, en quad ou à dos de chameau. Ou bien, un soin en thalasso, du parachute ascensionnel, du jet ski et j'en passe ! 

 

La visite du complexe est concluante : c'est très chouette ! Une bonne imitation du club Med !
Il a une capacité d'environ 800 personnes et nous ne sommes que la moitié.
Il y a un restaurant principal offrant un buffet à chaque repas.
Nous avons la possibilité de dîner dans trois autres restaurants : la couscousserie où, comme son nom l'indique, on y mange du couscous, les plats canailles qui offrent des spécialités orientales et le barbecue qui propose des pizzas, des salades et des grillades.
Trois bars avec boissons à volonté y compris l'alcool : certains apprécient !! 

 

Il y a un salon pour fumer le narguilé : je n'essaie pas, je ne suis pas confiante.
Des boutiques proposent des marchandises et des souvenirs tunisiens : des robes et des carafes magiques, entre autres ; pour les robes, tu commences par la tête, puis par le bas, puis les manches, bref, tu te retrouves avec une robe mi-pantalon. Le tout est de comprendre comment on l'enfile ! Je dois avoir une tête à être déguisée car je sers de mannequin dans la boutique. Pour les carafes, ce sont des dromadaires que tu remplis de liquide par deux ouvertures et tu peux les retourner, ça ne coule que par le troisième trou. Il paraît que c'est pratique pour la vinaigrette : à tester !
Il y a aussi de la maroquinerie, des babouches et des bijoux avec de la turquoise : j'adoreeeeeeeeee !
Un centre de thalasso avec une piscine d'eau de mer mais aussi un salon de coiffure.
Baignades en piscine double ou dans la mer avec plage privée. Transats à disposition.
Le soir, un night club où se déroule un spectacle suivi d'une soirée dansante.
Des animations sont dispensées tout au long de la journée (aquagym, cours de danse orientale, jeux, etc.) par un groupe de jeunes animateurs façon GO du club Med. 

 

L'après-midi, je savoure un soin "gommage du corps".
Je suis enduite d'un gel gommant, frictionnée et douchée. Un massage hydratant termine le soin : c'est très bon ! J'ai la peau toute douce. J'en redemande ! 

 

Après le dîner, les animateurs jouent plusieurs sketchs à la discothèque : l'ambiance est bonne, je me sens détendue, je vais même jusqu'à danser ; ok, j'y vais doucement, je me contente d'un slow pour ménager mon dos. Une danse du soleil (genre de dirladada des bronzés) rassemble tout le monde au milieu de la piste. C'est un rituel journalier : va falloir apprendre les gestes pour ne pas être ridicule ! Ça fait des années que je n'ai pas dansé, et j'avais oublié comme c'est plaisant. Je recommencerai ! 

 

 

 

Mardi 27 mai 

 

Nous empruntons une navette "gratuite" pour nous rendre à Zarzis : en fait, c'est une voiture "qui a bien vécu" avec un chauffeur tunisien chargé de nous faire découvrir les alentours moyennant un bon pourboire et une photo souvenir. 

 

A Zarzis, nous sommes pris en charge par un gamin "guide" qui nous promène dans les magasins dans lesquels il touche une commission à chacun de nos achats.
Je trouve une jolie bague en turquoise : ça n'a pas l'air comme ça, mais c'est toujours galère pour moi de trouver une bague à mon doigt un peu fin (une bijoutière m'a dit un jour que j'étais atypique). Il me faut du 48 et surprise, il y en a ! Les tunisiennes auraient-elles des petits doigts ? Le prix n'a rien à voir avec ceux pratiqués en France. Un peu de marchandage et je l'acquiers pour 25 DT (14€). 

 

Sur le chemin du retour, nous traversons des oliveraies à perte de vue. Ce ne sont pas les mêmes oliviers que nous trouvons en Provence. Ceux-là sont beaucoup plus grands et plus gros.
Nous croisons
des dromadaires avec lesquels je fraternise le temps d'une photo.
Tout le long de la route, on peut apercevoir de superbes villas appartenant aux Tunisiens de France. Pour 150 000 €, tu peux avoir un véritable palais à Zarzis ! 

 

Aujourd'hui, c'est la journée tunisienne à l'hôtel.
En rentrant, nous assistons à une fantasia sur la plage.
Des cavaliers font des acrobaties sur de magnifiques chevaux. C'est très festif. Le soleil est revenu.
A midi, pendant le repas, un groupe de musiciens chemine entre les tables. C'est la fête !
Pour info, il n'y a pas que des musiciens, il y a aussi des matous… que je nourris discrètement, ils sont si maigres ! 

 

Le bilan nourriture de ces deux premiers jours nous laisse sur notre faim ! La diversité des plats est un peu limitée et j'avoue ne pas me régaler. Je suis un peu difficile, certes, mais quand même, plusieurs personnes sont de mon avis. Le petit déjeuner reste le meilleur repas de la journée. 

 

Après le déjeuner, nous nous octroyons un soin antistress à la thalasso : c'est un massage de tout le corps avec une huile parfumée. Pendant une heure, je suis massée de la tête aux pieds : je ressors les cheveux tout collés et huileux et les pieds qui glissent dans les claquettes. J'ai hâte de prendre une douche, je suis luisante !

 

Les trous dans mon emploi du temps sont occupés à la rôtisserie : je m'explique ; je grille un coup sur le dos, un coup sur le ventre… Faut bien montrer aux copains qui bossent que je suis allée au soleil !! 

 

Soirée tunisienne : nous mangeons du couscous et toutes sortes de pâtisseries orientales.

 

Nous assistons ensuite à un spectacle tunisien : danseuses du ventre et musiciens ; l'un d'entre eux a un souffle extraordinaire et joue de la zourna, une espèce de flûte qui a le son de la cornemuse. Il y a aussi un équilibriste "intellectuel" : je veux dire, un homme qui empile des poteries, jusqu'à 7 sur la tête, sans support et qui danse en même temps.
Moi, je me contente de siroter un verre…et de savourer le moment ! 

 

 

 

Mercredi 28 mai 

 

Nous partons pour une excursion en mer, juste la matinée. Cette balade était conditionnée par la météo mais la mer semble tranquille ce matin.
Nous revêtons un gilet de sauvetage qui a déjà vu beaucoup de touristes, vu son état…
Nous embarquons sur un hors-bord : nous sommes 5 passagers, deux marins, enfin deux jeunes tunisiens chargés de piloter le bateau et un photographe.
Inconsciente de ce qui m'attend, je me place à l'avant du bateau pour profiter du paysage et de l'air marin. Je suis comblée, ça fouette dur ! Rien à voir avec les balades en chaloupe de l'Egypte ! Nous filons à vive allure et nous sautons littéralement sur les vagues, car il y en a au large ! A chaque fois, je décolle littéralement avec le bateau et mes fesses embrassent fougueusement les sièges rigides sans coussins. A chaque retombée,
je crie et je prie le ciel pour que ma prothèse dans le dos ne cède pas !!
Le paysage est joli mais je ne pense qu'à m'accrocher et amortir le plus possible les chocs.
Quand j'aperçois une vague qui arrive, je me crispe. Bizarrement, je compare ce moment avec l'accouchement de ma fille. J'étais sous monitoring et dès que j'entendais une contraction arriver, je me crispais. C'est pareil ! Rassurez-vous, pas de bébé à l'arrivée mais des fesses bleues !! Mais vraiment bleues !!
Je crois que les pilotes sont aux anges de me voir sauter comme une crêpe…le malheur   des uns fait le bonheur des autres !
Nous faisons une escale sur une petite île où se dressent les ruines d'un fort.
Je descends du bateau, tâtant tous mes membres : ça va, je suis entière !
Pour ce qui est du bol d'air, j'ai été gâtée aussi ! Ma chevelure est toute emmêlée et frisée, je ressemble à un mouton ébouriffé !
Un couple en jet ski nous suit, je me demande si je ne serais pas moins secouée sur ce genre d'engin : j'essaierais bien pour voir, au point où j'en suis ! 

 

Deuxième escale sur une île déserte, enfin presque, il y a un pêcheur qui sommeille dans un coin. Nos accompagnateurs nous font une démonstration dans des sables mouvants. On s'enfonce vraiment, c'est impressionnant et pas rassurant du tout. 

 

Il y plein de crabes : l'un deux me fixe, je m'approche, il me fait des clins d'œil. Si, si, c'est vrai, il me nargue ! Alors je le photographie pour conjurer le sort et j'ai une petite pensée pour mon amie crabusette à qui je dédie cette photo.

 

Une tranche de pastèque nous désaltère avant de repartir vers le supplice.

 

Le retour est comparable à l'aller : mes fesses et mon dos n'en peuvent plus ! Je termine le trajet debout, accrochée à la rambarde, cheveux au vent. Je prends même une douche d'eau de mer lors d'une rencontre un peu brutale avec une vague. Heureusement il fait beau et chaud.

 

En théorie, nous avons rendez-vous avec des dauphins au large. Nous avons beau scruter l'horizon, pas de cétacés… Dommage ! 

 

Il faut bien un petit cocktail pour se requinquer ! Se rassasier aussi avant une bonne sieste ! Ce n'est pas mon habitude d'en faire une mais là, je suis morte et vermoulue ! Je dors !

 

Le reste de la journée, je lézarde, mes muscles ne répondent plus ! 

 

Nous dînons à la couscousserie : nous devons nous asseoir sur des coussins à même le sol. J'ignorais cet état de chose et j'ai eu la fâcheuse idée de mettre une robe : c'est d'un pratique ! Je cache mes gambettes sous la nappe en toile de jute. L'ambiance est à la rigolade mais je ne m'éternise pas car la position n'est pas idéale après mes aventures matinales.
Le couscous est bon mais sans plus, je trouve la semoule trop fine à mon goût. 

 

Une bonne nuit s'impose, je ne danserai pas ce soir… 

 

 

 

Jeudi 29 mai 

 

Nous partons en randonnée jusqu'à Tataouine. Nous sommes trois voitures de location avec chauffeur-guide. Nous commençons par un souk à Médenine. Je suis très déçue, rien d'intéressant à fouiner. Nous sommes un petit groupe : une seule attrape des puces ; c'est moi ! Cinq piqûres en tout ! Et ça démange !! M'en fiche, il doit bien rester un peu de chimio dans le sang, elle est morte maintenant !! Na ! 

 

Visite des ghorfas, petites boutiques dans d'anciens greniers à provisions, où je suis achetée pour 2000 chameaux : c'est honorable ! Mais je préfère ma liberté… 

 

Il fait déjà chaud et nous ne sommes pas encore dans le désert.
La voiture est équipée d'une clim et c'est bien agréable. Le chauffeur roule à vive allure et a tendance à rouler à gauche mais rien à voir avec la conduite au Caire. 

 

Pas de stations service sur la route mais quelques bidons d'essence empilés le long de la route, sous le soleil. Incroyable ! Mais vrai ! 

 

Nous traversons une partie du désert avant d'arriver à Ksar Hadada. C'est un village berbère où fut tournée Star Wars IV. Nous visitons les anciennes habitations, sorte de cavernes. Des travaux sont prévus pour un réaménagement en hôtel. En attendant, il est plus aisé de grimper que de descendre : les marches sont tellement étroites que je dois descendre à reculons pour éviter de tomber et meurtrir encore mes fesses ! 

 

Nous croisons un Tunisien avec un rapace : il s'empresse de le déposer sur la tête de chacun d'entre nous pour une photo. Je suis la seule à ne pas tenter l'expérience, ses serres ne m'inspirent pas du tout et rien que de penser qu'il va me chatouiller le cuir chevelu…non merci !
Bien évidemment, tout est proposé gratuitement mais il de bon ton de payer à la sortie : il en coûte 5DT pour la location du rapace !
Les ruelles sont encombrées de détritus, le ménage n'a pas dû être fait depuis le passage des caméras !
Quelques vieux outils sont exposés : il y a une paire de ciseaux à bouts recourbés.
Nous devons deviner à quoi servait cet instrument. La réponse est surprenante : les femmes les utilisaient pour castrer les hommes infidèles ! Je me propose de les emmener, je pourrais sûrement faire fortune avec !! 

 

Nous repartons vers Chenini où nous déjeunons dans un restaurant typiquement berbère : couscous et cornes de gazelles au menu. La semoule est bonne. 

 

En remontant dans la Clio stationnée en plein soleil, je me brûle les fesses sur les sièges en cuir. Pauvres fesses !!! 

 

Avant d'arriver à Douiret, village troglodyte, nous traversons des plaines rocailleuses et en arrière plan se dressent des montagnes en forme de pyramides.
Une vague de souvenirs me submerge, je me replonge un instant en Egypte, j'ai une pensée pour les "Ramsès". Je leur dédie la photo de ces montagnes. 

 

Nous nous garons au pied du village et escaladons sous un soleil de plomb. Il ne fait pas loin de 40° : c'est bon, j'aime bien. 

 

Une partie du village est aménagée en gîte : nous visitons quelques chambres. C'est très rustique, spartiate mais très propre. Les matelas sont posés directement sur la roche. Des panneaux solaires servent à produire l'eau chaude des sanitaires communs. On peut également se restaurer. Amateurs de retraite au calme, de solitude et de dépaysement, je vous recommande ce lieu ! 

 

Nous visitons la mosquée troglodyte et nous grimpons jusqu'au sommet du minaret d'où la vue est splendide.

 

Le guide nous fait découvrir une plante qui pousse sur la roche : c'est un poison mortel qui agit au bout d'une heure. Après les ciseaux, ça me donne des idées !! 

 

Nous nous désaltérons avant de repartir : c'est moderne, il y a même du coca ! 

 

A nouveau le désert de rocaille et les oasis. 

 

Puis ce sont les dunes de sable rouge qui bordent la route. Nous faisons escale et nous nous plongeons dans le sable chaud et comme des gamins, on se roule dedans. C'est très agréable, il est si fin ! Chacun remplit une bouteille de sable comme si on avait trouvé un trésor… 

 

Nous terminons notre randonnée par le lac salé. A perte de vue, il s'étend de toute sa blancheur immaculée. Après le sable rouge, le contraste est saisissant, on croirait de la neige. Là encore, avec l'aide de notre guide qui s'arme de la manivelle de la voiture, nous extrayons des blocs de sel en guise de souvenir. 

 

C'est l'heure de rentrer. Nous regagnons l'hôtel, la tête pleine de ces magnifiques paysages.

 

Nous avons fait plus de 300 kms. 

 

Ce soir, c'est la soirée au restaurant "les canailles". On y sert des spécialités du pays.
En entrée, on me sert une soupe avec de gros morceaux indéfinissables. Pas inspirée, je zappe. Ensuite, j'ignore ce que je mange mais c'est bon. J'identifie le mouton mais pas le reste. Les tables sont
dressées en plein air. C'est sympa mais ce soir il fait frais. La transition avec la température du désert me fait dresser les poils des jambes ! J'ai froid.

 

Je ne me fais pas bercer. Pas besoin de marchand de sable. Je m'endors en faisant de beaux rêves… 

 

Vendredi 30 mai 

 

Nous décidons de retourner à Zarzis pour aller sur le marché.
Nous sollicitons les services d'un taxi. Le chauffeur, flairant la bonne affaire, nous propose de nous faire faire un petit circuit autour de Zarzis avant le marché. Nous acceptons.
Première étape : le port de pêche. Nous admirons les bateaux en construction.
Tout reste très artisanal. Pas de machines. 

 

Puis, il nous promène sur une étendue de sable sur laquelle on peut découvrir des mirages, là-bas, tout au fond, en arrière plan. De loin, on a vraiment l'impression qu'il y a de l'eau. Plus tu avances et plus l'eau recule ! En fait, il n'y a pas d'eau, c'est juste un mirage. Je n'avais jamais vu ça de ma vie. C'est très surprenant ! 

 

Nous retournons vers les marais salants mais cette fois nous abordons l'autre rive. Le chauffeur nous invite à descendre pour aller chercher des cristaux de sels. Rien à voir avec ceux de la veille. Ceux-ci sont très compacts et brillent de tous leurs feux.

 

Très imprudente, je n'empreinte pas exactement le même chemin que le chauffeur. Croyant que le sol était bien ferme, j'enjambe allégrement le talus et vlan ! Je m'enfonce jusqu'aux chevilles dans une mélasse marron ! Je tente de me dégager mais mes claquettes restent scotchées au fond. Je repense aux sables mouvants, je n'en mène pas large !
Le chauffeur se moque gentiment de moi… Pour me rincer, je plonge mes pieds dans le lac : le sel est très dur, ça fait mal ! Et
ça pique la peau ! Je nettoie tant bien que mal mes sandales. 

 

Dans la voiture, j'ai beau astiqué mes chaussures et mes pieds avec un kleenex, je reste toute blanche ! Quelques minutes plus tard, je déambule ainsi dans les boutiques de Zarzis, les pieds crado ! 

 

Nous sommes invités à boire un thé à la menthe chez un marchand de tapis qui nous déroule une tonne de spécimens, très jolis, j'en conviens mais je ne suis pas intéressée. Je ne suis pas une fan de tapis et comme Pifou, mon gros chat, se fait un plaisir d'arroser tout ce qu'il trouve par terre, imaginez le beau tapis d'Orient !
Il n'y a pas de marché en vue, le chauffeur ne doit pas être commissionné sur le marché… 

 

Nous rentrons déjeuner au restaurant "barbecue" au bord de la piscine. Nous mangeons sous les palmiers, c'est agréable. J'ai choisi du poulet grillé, au moins je n'ai pas de surprise ! 

 

Bon, ce n'est pas le tout, mais il faut parfaire le bronzage, direction la plage !
Des parasols en paille protègent des coups de soleil.
Je préfère m'enduire de crème solaire et profiter des doux rayons du soleil.
La couleur du ciel est magnifique aujourd'hui : bleu Provence ! Mais non, je ne suis pas chauvine ! 

 

Un petit tour au tir à l'arc : je ne veux pas mourir bête ; j'essaie.
Je ne ferai pas ça longtemps : j'ai mal au dos et au bras. Trop physique pour moi.
Je préfère le mini golf : je n'y excelle pas, les autres sont sûrs de gagner avec moi mais j'aime bien, c'est ludique.
Des vacanciers s'essaient au parachute ascensionnel, le ciel est multicolore, c'est joli.
D'autres font du jet ski, du pédalo ou de la banane, sorte de gros boudin tiré par un bateau auquel il faut s'accrocher durement pour ne pas tomber à l'eau. 

 

Le vent se lève, il est temps de regagner la piscine. Je nage dans la plus petite qui est moins profonde : l'eau y est plus chaude, ça me convient parfaitement. Au début du séjour, les premières brasses ont réveillé une douleur dans le bras mais ça va mieux maintenant.
J'y fais même des mouvements comme j'ai appris en cure thermale. 

 

Tout près de l'hôtel, nous découvrons un petit centre commercial : on y déniche tout ce qu'un touriste est en droit de trouver à rapporter en France. Il est déjà tard, nous ne nous attardons pas car c'est l'heure de l'apéritif. Tels des chameaux assoiffés, nous retournons à l'hôtel et plus précisément au bar !
Je prends un Martini "on the rocks". J'ai évité les crudités et les glaçons depuis le début du séjour mais là, ce n'est pas très frais, alors… 

 

Ce soir, le buffet est grandiose. Ils ont mis les petits plats dans les grands. Nous avons même du rosbif froid et de l'omelette norvégienne ! Il faut quand même souligner que le buffet s'est amélioré depuis la veille. Le grand patron est arrivé et je crois qu'il a secoué le personnel. Même ce matin, il y avait du camembert pour le petit déjeuner. Comme c'est bon un morceau de camembert quand on en est privé pendant plusieurs jours !! Ben, oui, je mange du camembert avec mes tartines beurrées et mon café au lait ! Pas vous ? 

 

Un autre de mes petits pêchés, car je ne suis pas parfaite, c'est le rosé (souvenez vous, j'ai avalé des litres du breuvage pendant ma maladie !). Le rosé tunisien n'est pas mauvais. Il n'a pas du tout le même goût que le français mais s'il est bien frais, il se boit volontiers et je ne me prive pas. Mais non, je ne roule pas sous la table, je reste raisonnable !
A propos de boisson, j'ai trouvé du karkadé, cette infusion d'hibiscus que l'on consommait en Egypte. C'est toujours aussi délicieux chaud ou froid.
A propos d'hibiscus, nous avons trouvé
ces magnifiques fleurs disséminées un peu partout dans notre chambre : un décor de rêve, très romantique. 

 

Ce soir, nous allons à la discothèque, les animateurs nous ont concocté un autre spectacle.
Jusqu'à 22H, on peut danser sur la piste. C'est même conseillé ! Allez encore un petit slow, histoire de se mettre dans l'ambiance… 

 

Cette fois, c'est une petite pièce qui nous est proposée. Les rires fusent. Mon coca est chaud aussi je décide de conserver les glaçons. Après tout les autres mangent bien des crudités et avalent les glaçons sans être dérangés. Oui, mais pas moi…dès le lendemain, ça gargouille dur dans mes intestins. Prudente, j'ai emmené de l'Ercyfuril. Heureusement !

 

 

 

Samedi 31 mai 

 

C'est déjà le dernier jour à Zarzis.

Farniente, farniente ! Grill, grill ! J'alterne malgré tout entre la plage et la piscine.
Je mange, je bois (sans glaçon). Puis je recommence !!
Je sympathise avec un couple d'Auvergnats. 

 

En fin d'après midi, nous retournons au centre commercial : j'avoue que c'est une appellation un peu pompeuse, il y juste quelques magasins, rien à voir avec nos supermarchés !
Première boutique, petit incident : nous explosons une babouche ! On a juste voulu voir si elle était suffisamment souple et si la couture résistait. Ben non ! Crac ! Le tunisien n'est pas content du tout et nous nous éclipsons discrètement et rapidement.
Nous faisons nos petites emplettes : je ne trouve pas l'affaire du siècle, juste quelques épices, des tee-shirts pour mes petits fils et une tunique. 

 

Pour l'apéro et le dîner, nous retrouvons le couple d'Auvergnats.
Toujours en leur compagnie, nous poursuivons la soirée à la discothèque. Je bois un coca tiède.
Je me lance sur la piste, j'ose danser et cette fois, ce n'est pas un slow. Ok, mon dos crie… ben tant pis, c'est le dernier soir ! Si j'ai une sciatique, je me soignerai en rentrant.

 

 

 

Dimanche 1er juin 

 

C'est fini…….

 

Les valises sont bouclées. Dernière balade sur la plage. La tristesse nous envahit. Fini le bon temps

 

Il est 10H15 quand nous quittons l'hôtel en bus. Nous empruntons la voie romaine pour rejoindre l'aéroport de Djerba. 

 

Le calvaire recommence : attente au guichet pour les billets (1H). Attente à la douane (idem). Vol initialement prévu à 13H – Retard de l'avion.
Nous mangeons un encas dans la zone de transit et nous tournons en rond !
Nous décollons à 14H45.
C'est un airbus A321 –
Je parviens sans encombre à manipuler mes bouchons d'oreilles et le résultat à l'arrivée est concluant : je ne suis pas sourde. Il faut dire que j'ai pris soin d'avaler un petit inflammatoire ce matin, bizarrement mon dos me le réclamait… 

 

A l'arrivée, il faut encore attendre les valises, juste une petite heure… puis la navette, juste 20mn… Le ciel est gris. Encore une heure de route et je retrouve ma maison. Il est 19H.

 

Pour 1H30 de vol, il a fallu 9H de trajet de l'hôtel à chez moi ! Ça se mérite les vacances en Tunisie !

 

 

 

Voilà, vous savez tout de mon séjour à Zarzis.

 

J'espère que vous avez pu voyager un peu avec moi.

 

Ok, j'ai un avantage sur vous, je suis bronzée ! Mais, allez, je suis sympa, je vous offre quelques photos ! 

 

Portez-vous bien !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
très drôle figure toi que mo aussi je reviens toute bronzée et de zarzis aussi dont je suis tombée amoureuse tes commentaires sont très drôles beaucou d'huour j'adore
P
bonjour,<br /> je viens également du blog d'emilie.Je pensais juste voir des photos de vacances et je suis tombée sur un récit qui m'a (trop) touché. surtout pour la première partie de votre vie, vie que j'ai vécu également et je me suis retrouvée dans votre récit..<br /> <br /> bonne chance et bon courage pour la suite...
M
Moi j'ai eu droit à tout en prime-time chez vous! AH AH AH!!!! C'est le style que j'aime concis et l'action avance, pas trop de détails superflus!
C
grâce a milie qui m'a dirigé vers votre blog, j'ai pu prendre un avant gout de vacances car je vais à zarzis cet été en aout! J'ai bien ri aussi vous avez bcp d'humour et je vois que l'angoisse des valise perdues est pour tout le monde la même lolll
S
Merci pour ce beau voyage ! j' aurais bien voulu te voir toute bronzée et voir la belle bague .(moi aussi , je fais du 48 )<br /> Bises
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